5G : l’Unaf était présente à la restitution du rapport de l’ANSES
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) n’identifie pas de risques nouveaux du déploiement de la 5G au regard des données disponibles.
L’Unaf, représentée par Valentine de La Morinerie, chargée de mission, était présente le 20 avril 2021 à la restitution d’un rapport de l’Anses sur la 5 G. Celui-ci traite des Expositions aux champs électromagnétiques liées au déploiement de la technologie de communication « 5G » et effets sanitaires éventuels associés.
L’Unaf rappelle que la 5G, comme la fibre, sont adaptées à l’augmentation croissante de la quantité de données Internet consommées par les français et aux évolutions des usages (généralisation du télétravail, télémédecine, multiplication des objets connectés, streaming, téléchargement de fichiers de plus en plus lourds...).
La 5G est un réseau adapté à la mobilité. La fibre optique est un réseau qui nécessite d’être raccordé et branché et qui ne dessert que des lieux clos. Elle offre plus de stabilité que la 5G et permet d’obtenir une connexion Internet en Très Haut Débit. Elle est actuellement en cours en déploiement sur le territoire français (déploiement total en 2022 selon les départements).
En d’autres termes, la 5G ne remplacera pas la fibre optique dont le déploiement, en particulier dans les zones rurales, est indispensable à une bonne connexion internet.
La 5G qui succède à la 4G, va révolutionner les usages (développement des technologies connectées, de la réalité virtuelle, des véhicules autonomes...).
La 5G est un réseau adapté à la mobilité. Elle va permettre la circulation d’une quantité beaucoup plus importante de données qui devraient pouvoir être échangées sans engorgement des réseaux et adaptation aux évolutions des usages.
Elle n’est activée que si un objet se connecte (par exemple, réglage de température d’une chaudière à distance ou mise en route d’un robot tondeuse). A noter, l’émission des ondes sur la fréquence de 26 GHz est très faible ce qui supposera une multiplication des antennes.
L’Unaf est attentive aux conséquences de cette évolution si elle comportait des conséquences négatives en matière de santé publique.
Le déploiement en cours depuis 2020 de la 5G concerne deux nouvelles bandes de fréquences, autour de 3,5 GHz, et autour de 26 GHz (seulement à l’horizon 2025 pour cette dernière). Chacune de ces deux bandes de fréquence présente des enjeux sanitaires distincts : la première fréquence dont le déploiement est en cours, concerne particulièrement les usages de téléphonie mobile, en remplacement de la 4G. En l’état actuel des données, l’Anses estime peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé.
Pour la bande de fréquences autour de 26 GHz, les données ne sont, à l’heure actuelle, pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires.
Si le rapport publié le 20 avril 2021 n’identifie pas de risques nouveaux du déploiement de la 5G au regard des données disponibles, l’Anses souligne la nécessité, au regard de ce déploiement très partiel, de poursuivre les recherches et de suivre en particulier l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux. Les recherches devront concerner les fréquences 3,5 GHz et 26 GHz.
Rappelons que l’Unaf est favorable à un meilleur accès des familles au numérique et juge important d’accompagner les familles dans les déploiements à venir. Le réseau Unaf-Uraf-Udaf est un partenaire engagé dans la transition numérique, dans le dialogue avec les pouvoirs publics et dans l’accompagnement des familles au regard du déploiement de la 5G sur les territoires.
En septembre 2020, l’Unaf faisait connaître ses demandes concernant la mise en œuvre de la transformation numérique et de la 5G en particulier, à Aude Costa de Beauregard, alors conseillère transformation numérique de l’État et Régulation.
L’Unaf réitère ses demandes :
Mener des études sanitaires sur l’exposition des populations à ces nouvelles fréquences notamment pour les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes fragilisées ;
Prendre en compte les besoins de connexion numérique des familles résidant sur des territoires encore mal desservis aujourd’hui par la fibre optique selon les départements en vue d’un bon accès aux téléconsultations médicales, aux services de secours et à la pratique du télétravail, tout en évaluant les effets de ces nouvelles offres sur leur budget.
Répondre aux besoins de sensibilisation, d’information et d’éducation autour des bonnes pratiques, des usages numériques plus sobres ou encore du Débit d’Absorption Spécifique notamment (cf. Consomag du 11 janvier 2021, en rappel, regarder la vidéo ICI) ;
Renforcer la protection du consommateur notamment en matière de nouvelles offres commerciales d’abonnements et de services, voire de démarchage téléphonique, qui ne manqueront pas de se produire. De même, les messages publicitaires doivent reposer sur des informations claires, loyales, permettant des comparaisons et n’induisant pas de confusion. (par exemple, les dates d’accès effectif à chacune des fréquences respectives de 3,4 à 3,8 GHz et de 26 GHz).
• Lien pour télécharger l’avis de l’Agence (pdf)
• Lien pour télécharger le rapport d’expertise (pdf)
• Lien vers le formulaire pour répondre à la consultation publique.
Par ailleurs, l’Unaf, en sa qualité d’association de consommateurs, est également attentive à la question de la sensibilité aux ondes radioélectriques : en qualité d’association de consommateurs, elle est habilitée à transmettre les demandes de mesures des familles à l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Elle renouvelle sa demande que cette dernière puisse élargir sa mission aux ondes électromagnétiques, aujourd’hui circonscrites aux ondes radioélectriques.
Contact : num@unaf.fr